Un chœur au grand cœur !

Le jeudi 30 mai 2013, la chorale franco-allemande de Paris a donné, en l’église du Val de Grâce,un concert au profit de la Fondation des Aveugles de Guerre.

Ce projet a vu le jour à l’initiative de Thomas Carré, chef de chœur de cet ensemble musical qui a ainsi souhaité manifester concrètement son soutien aux actions menées par et pour les aveugles de guerre.

Thomas Carré est l’arrière petit fils de Paul Planquette, l’un des 3000 aveugles issus de la grande guerre, le petit fils d’Émile Cornu, aveugles de guerre blessé au cours des combats de mai 1940 et le fils de Jean Carré, commando marine devenu aveugle de guerre en Algérie.

Après s’être retrouvés en fin d’après midi rue d’Aguesseau autour d’un cocktail, les membres de l’UAG ayant assisté dans la mâtinée à l’assemblée générale, ont rejoint le Val de Grâce en bus, bravant ainsi intempéries et embouteillages.

Grâce au soutien du Professeur Jean-Paul Renard, médecin général chef du service d’ophtalmologie de l’Hôpital des Armées du Val de Grâce et l’aimable autorisation du Médecin Général Inspecteur Maurice Vergos, directeur de l’école du Val de Grâce, ce concert a pu se dérouler dans un lieu prestigieux chargé d’histoire et aux qualités acoustiques remarquable.

Le général d’armée Bruno Cuche, gouverneur des Invalides, monsieur Amou Bouakkaz, adjoint au maire de Paris délégué à la vie associative et Monsieur Philippe Chazal, président de la Confédération Française pour la Promotion Sociale des Aveugles et des Amblyopes ont honoré cette manifestation de leur présence.

Nous avons également eu le plaisir d’accueillir monsieur Bernard LALLEMENT, Président d’honneur et fondateur des Chorales Franco Allemande de Paris, Berlin, Munich et Bonn et compositeur de la cantate pour la paix, qui nous a fait l’honneur et l’amitié d'être à nos côtés pour cette soirée.

Dans leurs petits mots d’accueil, Pierre Tricot, président de la Fondation des Aveugles de Guerre, et Anne Cariou, présidente de la Chorale franco-allemande de Paris, ont remercié tous ceux qui ont participé à l’organisation de cette manifestation. Ils se sont félicités, qu’en cette année de célébration du cinquantième anniversaire du traité de l’Elysée, ce concert soit l’occasion de rendre un hommage à la mémoire des aveugles de guerre français qui, avec leur homologues allemands, ont su dépasser leur rancune et tisser des liens d’amitié prenant ainsi une part active à la réconciliation entre les deux pays.

En première partie, les 45 choristes, sous la direction de Thomas Carré, accompagnés par Martina Ziegert à l’orgue et Bruno Gousset au piano ont interprété la "Messe en Fa" de Théodore DUBOIS (1837-1924). Compositeur français, grand Prix de Rome en 1861, maître de chapelle à Sainte Clotilde puis à la Madeleine, élu à l’Académie des Beaux Arts en 1894 et directeur du Conservatoire de Paris de 1896 à 1905.

Trois motets allemands ont complété cette première partie :

  • media vista de Kurt Lissman
  • selig, selig sind alle toten de Bernard Lallement
  • er ist nur einer ewig de Fritz Büchter

 Après l’entracte, M. Bernard Lallement a exposé les circonstances dans lesquelles il a composé la cantate pour la paix, au programme de la seconde partie du concert.La partition est née du processus de paix en Israël et de la grande espérance qu'il avait soulevée en ses débuts. La première représentation s’est déroulée en 1997 dans la Basilique Don Bosco de Nazareth lors d’un concert sur le thème de la Paix, concert auquel coopéraient plusieurs chorales d'amateurs, les unes israéliennes, les autres arabes pro-palestiniennes, ainsi que l'Orchestre de Chambre d'Israël et une soliste soprano française.

La "Cantate pour la Paix" est donc un recueil de Textes et musiques de divers auteurs, pays, époques et styles sur les thèmes de la Paix, de l'Espoir et de la Liberté choisis, assemblés et orchestrés par Bernard LALLEMENT.

Les chants en français, anglais, allemand, latin, slavon, hébreu et arabe ont été sublimés par l’éblouissante prestation de Mlle Li Chin Huang, jeune soprano solo d’origine taïwanaise.

Après de longs applaudissements, la reprise de « L’hymne A L'ESPOIR », chant final de la cantate, a comblé de joie des spectateurs ravis d’avoir partagé ce pur moment de plaisir.