Commandant Henri Izaac (1881-1957), président de l'UAG de 1922 à 1923 puis de 1945 à 1957

Henri Izaac est né à Pau en 1881 d'une famille d'universitaires, ce qui l'aida à faire de bonnes études dans cette ville. Il compléta son éducation au Lycée de Bordeaux jusqu'à ce que vint le moment du service militaire. 

 

Etre soldat dans la métropole ne convenait pas à sa nature avide d'action et d'aventures qui devait trouver un terrain favorable en Afrique où, jeune Lieutenant, il eut un commandement dans les Bataillons d'Afrique.

Le contact avec ces garçons qui rachetaient quelque erreur fut le début de sa longue expérience de meneur d'hommes, où il développa ses qualités essentiellement humaines, quand, en 1914, sonna le retour en France pour prendre part à la Grande Guerre. Il rapporta d'Afrique des images inoubliables, des convictions sûres, qui firent de lui le chef qu'il demeura toute sa vie.

Blessé une fois, il reçut sa seconde blessure en mai 1915 en Belgique, où il perdit les deux yeux et une oreille ; une citation fait foi de sa conduite héroïque à la tête de ses zouaves.

Plusieurs d'entre-nous, en cette journée du 9 novembre 1957, ont eu à retracer les différents aspects de la vie de Henri Izaac au point de vue Ancien Combattant, dirigeant d'Association et bienfaiteur des aveugles, mais nous retiendrons surtout les grandes qualités de patriote qui ne cessèrent de l'animer durant toute sa vie.

Pour lui, la France, les Anciens Combattants, les Aveugles de Guerre, étaient choses sacrées et son intransigeance à cet égard n'avait d'égale que son indulgence pour tout ce qui était humain.

Bien qu'ayant été un brillant combattant, il était convaincu de l'inanité des guerres et souhaitait ardemment la réconciliation de tous les hommes qui au lieu de s'affronter en des combats meurtriers devraient s'entendre pour construire des choses durables et utiles. Il avait voulu marquer cette idée profonde en nommant sa villa au bord de la mer « Villa Pax ».

Toute son action ne fut que bienveillance et quand nous jetons un regard en arrière, nous réalisons plus aisément qu'hier encore, pourquoi l'Union des Aveugles de Guerre a ce caractère de famille et de cohésion que lui forgea son Président de toujours, Henri Izaac.

 

Texte d’un des éloges prononcé lors des obsèques à Saint-Cloud le 9 novembre 1957.

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 49 rue Blanche - 75009 Paris - rééducation 1941-1942

 

Le bureau de l'U.A.G 

 

1946 - visite de Madame AURIOL 

 

 

11/1952 - vente de charité